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Mandala de Médecine 2005
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om mani padme hum


Soutra du Diamant :

Le Soutra du Diamant.
(vajracchedika sutra)

Voici ce que j'entendis :
Le Seigneur Bouddha séjournait dans le royaume de Shravasti ; il demeurait dans le Bosquet Jetavana que Anatha-pindika avait offert. La Communauté, et douze cent cinquante moines expérimentés se trouvaient rassemblés autour de lui. [...]

Le Vénérable Subhuti se leva au milieu de l'assemblée et plaça sa robe de telle sorte que son épaule droite soit découverte, s'agenouilla sur son genou droit, joignit les paumes des mains et s'inclinant respectueusement devant le Seigneur Bouddha, prononça les paroles suivantes :
- Bienheureux, Gloire des Mondes, notre Seigneur bien-aimé ! Puisse votre miséricorde s'exercer sur nous afin que vous preniez soin de nous et nous donniez une bonne instruction.
Le Seigneur Bouddha répondit à Subhuti :
- En effet, je prendrai soin de tous les Bodhisattva-Mahasattva et leur donnerai la meilleure instruction.
Subhuti reprit :
- Gloire des Mondes ! Nous sommes très heureux d'entendre votre instruction sacrée. Dites-nous ce que nous devons répondre lorsque des hommes et des femmes pieux viendront nous demander comment ils doivent commencer la pratique pour atteindre la plus haute sagesse parfaite (Anuttara-samyak-sambodhi). Que leur dirons-nous ? Comment s'y prendront-ils pour calmer leur esprit mouvant et maîtriser leurs pensées d'attachement ? Le Seigneur Bouddha répondit à Subhuti :
- Tu as posé une bonne question, Subhuti. Ecoute attentivement, je vais répondre à ta question de façon que toute la Communauté comprenne. Lorsque des hommes et des femmes pieux désirant commencer la pratique vers la plus haute sagesse viendront vers vous, il leur suffira de suivre ce que je vais vous exposer et très vite, ils pourront maîtriser leurs pensées discriminatoires et leurs désirs d'attachements, et seront ainsi capables d'atteindre la parfaite tranquillité de l'esprit

Le Seigneur Bouddha s'adressa alors à l'assemblée :
Tous les êtres dans le monde, en commençant par les plus hauts Bodhisattvas-Mahasattvas devraient appliquer ce que je vais vous enseigner, car cet enseignement apportera la délivrance à tous, qu'ils soient issus d'un œuf, formés dans une matrice, développés à partir du frai d'un poisson ou produits par une métamorphose, avec ou sans forme possédant ou ne possédant pas de facultés mentales ou bien en étant à la fois pourvus et dépourvus ou même, n'en étant ni pourvus ni dépourvus, et les conduira au Parfait Nirvana. Bien que les êtres sensibles que je devrais libérer soient innombrables et sans limite, toutefois, en réalité, il n'y a aucun être sensible à libérer. Et pourquoi, Subhuti ? Parce que s'il existait dans l'esprit des Bodhisattvas-Mahasattvas des conceptions arbitraires de phénomènes telles que l'existence de sa propre individualité ego, de l'individualité ego des autres, personnalité divisée en un nombre infini d'êtres vivants ou mourants, ou unifiée dans un Soi universel existant de toute éternité, ils ne mériteraient pas le nom de Bodhisattvas-Mahasattvas. De plus, Subhuti, les Bodhisattvas-Mahasattvas, en enseignant le Dharma aux autres, devraient d'abord être eux-mêmes libres de toute pensée d'attachement éveillée par la vue de choses agréables, par les sons plaisants, les saveurs délicieuses, les parfums suaves, le toucher doux et les pensées séduisantes. Dans leur pratique de la charité, ils ne devraient être influencés par aucun de ces phénomènes agréables. Pourquoi ? Parce que, si dans leur pratique de la charité, ils ne sont pas influencés par de telles choses, ils réaliseront des bienfaits et des mérites inestimables et inconcevables.
[...]

Le Seigneur Bouddha continua :
- Lorsqu'un Bodhisattva-Mahasattva commence la pratique qui mène à la plus haute sagesse parfaite (Anuttara-samyak-sambodhi), il doit abandonner aussi tout attachement à des conceptions arbitraires concernant les phénomènes. Lorsqu'il est engagé dans le processus de pensée, il devrait définitivement exclure toute pensée rattachée aux phénomènes de la vue, du son, du goût, de l'odorat, du toucher et toutes discriminations fondées sur elles, conservant ainsi ses pensées indépendantes de telles conceptions arbitraires des phénomènes. L'esprit est dérangé par ces discriminations des concepts des sens et les conceptions arbitraires qui en résultent et, lorsqu'il est ainsi dérangé, l'esprit tombe dans les imaginations fausses telles que l'idée d'un "soi" et de ses relations avec les autres individualités.
[...]
- Subhuti, si un Bodhisattva-Mahasattva, en pratiquant la générosité, conçoit dans son esprit l'un quelconque de ces concepts arbitraires, se distinguant des autres, il sera comme un homme qui se promène dans l'obscurité et ne voit rien. Mais si le Bodhisattva-Mahasattva, dans sa pratique de la générosité, n'a aucune conception arbitraire concernant les bienfaits ou mérites qu'il obtiendra par une telle pratique, il sera comme une personne qui a de bons yeux et voit clairement toutes choses comme dans la claire lumière du soleil. Si, dans les temps futurs, il se trouvait un disciple pieux, homme ou femme, capable d'étudier et d'observer fidèlement ces Ecritures, sa réussite et sa réalisation de bienfaits et mérites inestimables et illimités seront instantanément connues et appréciées par l'œil Transcendant du Tathagata. [...]

- Subhuti, lorsqu'un disciple est porté à faire des dons objectifs par générosité, il devrait aussi pratiquer la perfection de l'éthique (Sila Paramita) de la bienveillance sans ego, c'est-à-dire qu'il devrait se rappeler qu'il n'y a pas de distinction arbitraire entre son propre "soi" et celui des autres et que, en conséquence, il doit pratiquer la générosité en donnant non seulement des dons objectifs mais aussi le don sans ego de la bienveillance et de la compassion. Si un disciple pratique simplement cette bienveillance, il atteindra rapidement la plus haute sagesse parfaite (Anuttara-samyak-sambodhi). [...]

Le Seigneur Bouddha rendit cela encore plus explicite en disant :
- Subhuti, lorsque des disciples commencent la pratique en vue d'atteindre la plus haute sagesse parfaite (Anuttara-samyak-sambodhi), ils devraient donc voir, percevoir, savoir, comprendre et réaliser que toutes les choses et tous les Dharmas sont des "non-choses", et, pour cette raison, ils ne devraient concevoir dans leur esprit aucune conception quelle qu'elle soit.

Fin de l'extrait.

mani padme hum

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